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Evasion

Evasion

Je crois qu'il n'y a rien de plus banal que mon histoire. Un jour, je suis simplement tombée amoureuse de la lecture. Et disons qu'aujourd'hui, je partage mon amour avec vous.

Ensemble c'est tout, Anna Gavalda.

Publié par Coline sur 13 Mars 2015, 09:15am

Voilà. Je crois que pour commencer mon blog, il me faut commencer par ce livre.

Je l'ai donc lu un nombre incalculable de fois. Parce que oui, je suis la fille qui relit ses livres encore et encore.

 

Je suppose que dès la première phrase, vous vous doutez que ce livre a été un véritable coup de coeur. Je l'ai lu pour la première fois il y a plus de cinq ans, et il est mon roman de chevet depuis. Commençons par un résumé de l'histoire.

"Camille dessine. Dessinait plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour - appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

Non, je n'ai aucune envie de vous dégoûter de la lecture de ce livre avec mes grosses paluches, et mes mots assemblés à la va vite, alors je me contente de voler un résumé existant déjà.

Mais voilà.

La force de ce livre, pour moi, réside en deux points.

D'abord, les personnages.

Camille. Cette fille paumée, fatiguée, qui -et je ne sais pas pour les autres lecteurs de ce roman- m'a particulièrement touchée. Sans doute parce que je me suis identifiée à elle. N'est ce pas le propre d'un bon livre? Nous permettre de nous identifier aux personnages? Mais bref. Camille porte l'espoir en elle. Elle n'a rien, mais continue à donner tout ce qu'elle a, elle est usée jusqu'à la corde, mais continue à y croire, elle refuse de s'attacher par peur de souffrir encore, mais qui oserait dire que cela fonctionne? Qu'est ce que vous voulez que je vous dise? J'ai eu un coup de coeur pour Camille.

Franck. Ce garçon est... Comment dirais-je? Chiant au possible, avec une liste défauts longue comme mon bras. Mais au delà de ça, il sait évoluer au cours du roman pour qu'on puisse voir en lui bien plus que ce garçon insupportable, et qu'on apprenne à l'apprécier. Il est tout aussi paumé que Camille, il est fatigué, à bout, je dirais même. Il déconne sans arrêt, et on a parfois envie de le baffer, mais en finissant le livre, j'avais surtout envie de le serrer dans les bras en criant "alléluia"!

Philou. Ce gars là pourrait monter l'arche de Noé à lui tout seul dans son appartement. Non, parce que (attention, spoiler), entre l'accueil de Franck, puis Camille, puis la mémé du coloc, soit Paulette qui squattent chez lui, comment appeler ça autrement? Il a un coeur en or. Et je vais pas me lancer dans une longue description, parce que je suis intimement persuadée que chaque personne qui lit ce livre flashe sur Philibert.

Paulette. Notre mamie fatiguée, prête à tout pour fuir la maison de retraite, et retourner dans sa maison. Elle est la douceur incarnée. Et j'avais une envie assez terrible en lisant le livre de lui dire "Ne vous en faîtes pas Paulette, tout ira bien" en la serrant dans mes bras. C'est un peu l'archétype de la personne qu'on a envie de consoler, et de rendre heureuse. Selon moi, évidemment.

L'action.

Je veux dire, le côté absolument réaliste de l'action,cette histoire pourrait réellement arriver, et c'est ce qui m'a tellement prise dans ce roman, ce côté tellement réaliste, qui donne l'espoir que de telles rencontres se produisent un jour dans nos vies. Mais au delà du réalisme qu'on voit dans ce roman, il y a tellement d'espoir. L'espoir de lendemains meilleurs, de belles rencontres, que ce monde ne soit pas totalement foutu, pour moi, ce livre véhicule l'espoir. Et l'amour. 

Après avoir dévoré les six cent pages en un après midi, passé mon envie de pleurer (parce que "non, c'est pas possible, je veux retrouver toute cette bande de fous, je peux pas avoir déjà fini ce livre!"), et mon premier réflexe de le relire intégralement, j'ai trouvé dans ce livre une grande forme d'apaisement. Vous savez, ces soirs où tous vos espoirs sont envolés, et où la seule chose à laquelle vous pensez, c'est à combien tout cloche partout autour de vous? C'est souvent dans ces moments là que je choisis de relire encore et encore Ensemble c'est tout. Parce que, tout simplement, je trouve qu'il fait un bien fou dans ces moments là. Et dans ces moments là, je suis un peu comme :

Vous l'aurez compris, ce livre est un peu l'amour de ma vie. Juste un peu parce qu'il y a aussi le chocolat dans la liste. Mais bref. J'en ai un peu entendu de toutes les couleurs sur ce bouquin, alors voici mon avis. 

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